J’ai vraiment besoin de conseils

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Bonjour,

J’espère vraiment avoir de l’aide et des conseils au vu de vos expériences.
Je suis en L3 de droit et depuis ma L2 je traverse de gros problèmes familiaux. Cela s’est empiré cette année et résultat j’ai raté mon semestre 5.
Mon état d’esprit n’est pas au mieux, je sens que même si je me donne à fond, je ne réussirai jamais à avoir les 11 de moyenne minimum demandé pour la sélection en master.
Je souhaite vraiment redoubler ma L3 pour repartir sur de bonnes bases et surtout souffler un peu parce que je suis vraiment entrain de sombrer émotionnellement et mentalement.
Étant donné que je n’ai jamais redoublé jusqu’alors, est ce que vous pensez que redoubler à cette étape de mon parcours serait dommageable pour mon dossier ensuite ?

Merci de m’avoir lu et j’attends impatiemment votre réponse.

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x-ray Intervenant

Bonjour Lucie Edwige,

Vous nous posez une question difficile.

Deux choix s'offrent à vous :

1) Vous levez le pied et vous décidez de redoubler, ce qui selon vous vous permettra de "souffler un peu"

Pour l'entrée en Master, il y aura toujours possibilité, si vous avez accès à un entretien, de faire part de votre situation personnelle et donc des raisons de ce redoublement. Les personnes qui vous recrutent sont des êtres humains, qui peuvent se montrer compréhensives.

Mais si ce n'est que sur dossier, ce sera plus difficile de vous expliquer.

Surtout, ce qui m'interpelle, c'est le "souffler un peu"...d'où la seconde solution qui me semble la plus logique.

2) vous vous arrachez et vous donnez tout d'ici la fin de l'année.

Vous n'avez rien à perdre. Au pire, si ça ne marche pas, vous retomberez dans la solution 1), le redoublement. Quand on bosse en ayant rien à perdre, le stress négatif de la peur de l'échec se transforme en stress positif, en énergie. "De toute façon je n'ai rien à perdre, alors j'y vais !"

Surtout, qu'allez vous faire pour "souffler un peu" si vous arrêtez ? Ne plus rien faire quelques mois va vous détacher un peu plus des études qui sont déjà difficiles en raison du distantiel, peut-être même vous éloigner un peu plus de votre réseau amical, et vous risquez au contraire de ne vous focaliser QUE sur vos problèmes familiaux. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle "souffler un peu".

Si vous continuez à travailler et que vous donnez tout, peu importe le résultat à court terme à la limite, mais au moins vous continuez à occuper votre esprit à autre chose qu'à vos problème. Et ça c'est fondamental !

Et puis même en cas de redoublement, vous capitalisez des connaissances pour l'année prochaine. On vous reprochera toujours moins d'avoir échoué pour de bonnes raisons que d'avoir abandonné.

Enfin, trois réflexions personnelles :

- les problèmes, l'échec, la tristesse, les émotions négatives font partie de la vie. Lorsqu'ils sont là, et bien il faut faire avec, et continuer à vivre...donc à étudier par exemple !

- je ne connais pas votre situation personnelle, mais quels que soient vos problèmes, dites vous que c'est pour vous que vous travaillez. Que les situations évoluent toujours, ne sont jamais figées, et que quelque soit le problème, il évoluera. Mais entre temps, vous devez prendre soin de vous (aussi !) et prendre soin de vous c'est préparer votre avenir. Car il est indépendant de votre famille. C'est à VOTRE avenir que vous travaillez. Ne l'oubliez pas.

- Il y a un adage latin, au portail d'une abbaye belge : "Curvata resurgo"..."Courbée, je me relève". Surtout, quand le poids des choses vous fait vous courber, si vous regardez vos chaussures vous tombez. Pour ne pas tomber, il faut se relever, et regarder au loin. Ne pas abandonner. Regardez VOTRE objectif, et relevez vous. Et si vous échouez cette année, ce n'est pas grave. Vous vous relèverez, d'autant plus facilement que vous connaitrez les raisons de votre échec.

Si vraiment les choses sont trop difficiles, peut être devriez vous en parler à un professionnel.

N'hésitez pas en tout cas.

Du Courage Lucie Edwige !

Amicalement

x Dernière modification : 10/03/2021 - par x-ray

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Nemo auditur propriam turpitudinem allegans