CE, Nicolo, 20 Octobre 1989

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Bonsoir,
j'ai le commentaire de la loi Nicolo à faire.


REPUBLIQUE FRANCAISE


AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS



Vu la requête, enregistrée le 27 juin 1989 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, présentée par M. Raoul Georges Nicolo, demeurant 26, avenue de Joinville à Nogent-sur-Marne (94130), et tendant à l'annulation des opérations électorales qui se sont déroulées le 18 juin 1989 en vue de l'élection des représentants au Parlement européen,

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu la Constitution, notamment son article 55 ;

Vu le Traité en date du 25 mars 1957, instituant la communauté économique européenne ;

Vu la loi n° 77-729 du 7 juillet 1977 ;

Vu le code électoral ;

Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ;

Après avoir entendu :

- le rapport de M. de Montgolfier, Auditeur,

- les observations de la S.C.P. de Chaisemartin, avocat de M. Hervé de Charette,

- les conclusions de M. Frydman, Commissaire du gouvernement ;


Sur les conclusions de la requête de M. Nicolo :

Considérant qu'aux termes de l'article 4 de la loi n° 77-729 du 7 juillet 1977 relative à l'élection des représentants à l'Assemblée des communautés européennes "le territoire de la République forme une circonscription unique" pour l'élection des représentants français au Parlement européen ; qu'en vertu de cette disposition législative, combinée avec celles des articles 2 et 72 de la Constitution du 4 octobre 1958, desquelles il résulte que les départements et territoires d'outre-mer font partie intégrante de la République française, lesdits départements et territoires sont nécessairement inclus dans la circonscription unique à l'intérieur de laquelle il est procédé à l'élection des représentants au Parlement européen ;

Considérant qu'aux termes de l'article 227-1 du traité en date du 25 mars 1957 instituant la Communauté Economique Européenne : "Le présent traité s'applique ... à la République française" ; que les règles ci-dessus rappelées, définies par la loi du 7 juillet 1977, ne sont pas incompatibles avec les stipulations claires de l'article 227-1 précité du traité de Rome ;

Considérant qu'il résulte de ce qui précède que les personnes ayant, en vertu des dispositions du chapitre 1er du titre 1er du livre 1er du code électoral, la qualité d'électeur dans les départements et territoires d'outre-mer ont aussi cette qualité pour l'élection des représentants au Parlement européen ; qu'elles sont également éligibles, en vertu des dispositions de l'article L.O. 127 du code électoral, rendu applicable à l'élection au Parlement européen par l'article 5 de la loi susvisée du 7 juillet 1977 ; que, par suite, M. Nicolo n'est fondé à soutenir ni que la participation des citoyens français des départements et territoires d'outre-mer à l'élection des représentants au Parlement européen, ni que la présence de certains d'entre-eux sur des listes de candidats auraient vicié ladite élection ; que, dès lors, sa requête doit être rejetée ;


Sur les conclusions du ministre des départements et territoires d'outre-mer tendant à ce que le Conseil d'Etat inflige une amende pour recours abusif à M. Nicolo :

Considérant que des conclusions ayant un tel objet ne sont pas recevables ;


DECIDE :


Article 1er : La requête de M. Nicolo et les conclusions du ministre des départements et des territoires d'outre-mer tendant à ce qu'une amende pour recours abusif lui soit infligée sont rejetées.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. Nicolo, à M. de Charette, mandataire de la liste l'Union U.D.F.-R.P.R., aux mandataires de la liste de rassemblement présentée par le Parti Communiste Français, de la liste du Centre pour l'Europe, de la liste Majorité de Progrès pour l'Europe, de la liste Les Verts Europe-Ecologie et de la liste Europe et Patrie et au ministre de l'intérieur.


Problématique:
Quelle est la position des deux cours suprêmes vis à vis du contrôle de la conformité des lois aux engagements internationaux ?

I) Naissance du contrôle de conventionnalité
A) Effectivité de l'article 55 (et inapplicabilité de l'art 55 aux lois constitutionnelles)
B) L'exercice du contrôle de conventionnalité

II) Absence du contrôle de constitutionnalité
A) Refus du Conseil Constitutionnel de contrôler la conformité des lois aux engagements internationaux...
B)...Mais contrôle de la compatibilité des normes communautaires avec la Constitution.

Voilà, qu'en pensez vous ?

Merci d'avance.


Avis Personnel: Je pense que mes titres ne sont pas assez problématisés, et que ça risque d'être un peu "recrachage de cours".

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Pourquoi tu parles du conseil constitutionnel dans ton II A? C'est un arrêt du conseil d'Etat l'arrê Nicolo, alors que vient faire le CC dedans?

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Ouai je pense aussi que la partie sur le cc est hors sujet car c'est un commentaire pas une dissert il faut que tu restes collé a l'arret et l'arret ne parle pas du CC

Alors j'ai du résumer récemment cet arret pour t'aider tu devrais aller voir il est commenté aux "grands arrêts de la jurisprudence administrative" C'est tres bien expliqué. Y'a le probleme et la portée de l'arret.
Je peux t'envoyer mon résumé si jamais ça peut t'aider mais c'est pas un commentaire.

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Je rejoins largement les deux remarques précédentes : tu ne peux pas faire une partie sur le CC, c'est hors sujet. De plus, tu intitules ton II absence du contrôle de constitutionnalité, alors que dans ton IIA. tu parles d'un refus du contrôle de conventionnalité ! tout ca me semble assez incohérent.

Ta problématique reflète cette erreur : tu ne peux absolument pas te questionner sur la position des deux chambres dans un commentaire d'une décision du CE.
Par contre, dans le corps de ton commentaire, tu dois évidemment mentionner la positoin de la Ccass et du CC.

Par ailleurs, tu parles du contrôle de compatibilité des normes communautaires à la Constitution : devant quelle juridiction ? à quoi fais-tu allusion ?