Coronavirus et mesures exceptionnelles liées aux partiels

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Bonjour,

Tout d'abord j'espère que vous allez bien en cette période assez déroutante, tant au niveau de la santé que du moral.

Comme vous le savez, la période de confinement d'une durée indéterminée oblige les facultés à adapter les cours et les examens. Ils n'ont pas le choix, nous non plus, il faut faire avec.

Néanmoins, je viens à l'instant de recevoir un mail de l'administration de ma faculté, et j'avoue que je suis sous choc quant aux mesures prises...

Le doyen nous informe que deux unités d'enseignement sont purement et simplement annulées ce semestre. Il s'agit de l'unité de langue, et de l'unité libre (au choix : sport, théâtre ou pratique professionnelle). Nul besoin de préciser aux étudiants que vous êtes l'importance de ces mineures (coef 4 et 3) en cas de couac sur une majeure.

Visiblement, les langues sont annulées par incapacité des professeurs de langue d'assurer des examens tardifs, et l'unité libre l'est à cause du nombre d'heure insuffisant passé en présentiel pour la plupart des étudiants.

Nous sommes tous sur un pied d'égalité concernant l'examen de langue vivante. En revanche, certains, dont je fais parti, ont en très grande partie effectué leur quota d'heure en présentiel en UE libre.

Pour ma part, soucieux d'avoir un dossier acceptable pour la sélection en master, j'ai voulu assurer le long terme en choisissant la pratique professionnelle. J'ai donc dû m'engager dans un stage en entreprise de 70 heures. Les stages intéressants dans le monde du droit sont une denrée prisée, et à force de batailler j'ai pu être accepté par un office notarial à 150km de chez moi. J'ai sacrifié une semaine de cours et ma seule semaine de "pause pédagogique", j'ai dû gérer mon déménagement et le rattrapage des cours en même temps que mon stage, j'ai anéanti mon équilibre financier bien précaire en carburant/train/logement... J'ai peu dormi mais me suis donné à fond, et cela à payé : mon maître de stage étant très content de moi. J'étais fier.

Aujourd'hui je suis (comme d'autres) au même niveau que ceux qui comptaient faire leur stage plus tard et ne le feront donc jamais, où que ceux qui n'ont pu faire que 4 heures de sport ou de théâtre. Je me suis saigné à vif, personne ne le saura jamais. L'égalité des chances veut que si certains ne peuvent être notés, personne ne le sera. L'égalité des chances veut donc aussi que certains auront suivi un enseignement pour rien.

Le plus difficile pour moi (vous devez sentir mon ton un peu rude) est que je ne peux décemment en vouloir à personne. La situation actuelle est inédite et chacun fait de son mieux, c'est indéniable.

Reste qu'au délà de la note, c'est surtout le fait que mes sacrifices soient totalement vains qui me reste en travers de la gorge...

Bref, je suis désolé d'écrire tant, surtout pour raconter ma vie... Mais il me paraissait important de vous dresser le tableau avant de vous demander votre avis.

Pensez-vous qu'il soit opportun d'expliquer ma situation à l'administration ou au doyen de la faculté ? Je doute qu'ils y puissent grand chose, mais même un centième de point de majoration symbolique ou une réponse compatissante m'aiderait sans doute... D'un autre côté je pense qu'ils ont sans doute pas mal à gérer en ce moment, et je m'en voudrait de les déranger "inutilement"...

Bref, est-ce que quelqu'un aurait un avis à me donner ? Je suis vraiment perdu...

Publié par
Isidore Beautrelet Administrateur

Bonjour

Le soucis c'est qu'ils ne peuvent pas faire d'exception au cas par cas. Soit ils annulent pour tous le monde, soit ils accordent le bonus à tous le monde.

Tu peux toujours essayer de leur écrire pour expliquer ta situation, mais franchement je ne suis pas certain que ça changera grand chose

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