@Glohirm
Même si l'on dévie du sujet
il serait bon d'avoir un peu plus d'explication sur le sujet des prisons "ouvertes" pour les non initiés
«Le terme ‘’établissement ouvert’’ désigne un établissement pénitentiaire dans lequel les mesures préventives contre l’évasion ne résident pas dans des obstacles matériels tels que murs, serrures, barreaux ou gardes supplémentaires. »
Congrès Pénal et Pénitentiaire International de La Haye, Août 1950
Les prisons ouvertes se caractérisent par une absence de barreaux (ni mur d’enceinte ou alors très peu visible), l’acceptation par les détenus des conditions de l’établissement, et l’offre d’un travail rémunéré durant la période de détention (qui peut conduire à une promesse d’embauche à la sortie du détenu qui a eu l’opportunité de travailler à l’extérieur du centre carcéral).
Actuellement, le seul établissement de ce type est le centre de détention de Casabianda situé sur la côte orientale de la Corse, près de Bastia. Cet établissement pénitentiaire dispose d’environ 200 places et ne reçoit que des détenus majeurs masculins. Ce système a l’avantage considérable de réduire de manière plus que conséquente le nombre de suicidés en prison. Pour preuve, aucun acte de suicide n’a été comptabilisé au sein la maison d’arrêt corse à ce jour, depuis 60 ans. De plus, d’autres points positifs sont à souligner, notamment le fait que les détenus ressentent moins l’angoisse de l’enfermement cellulaire. Par ailleurs, l’accent mis sur la resocialisation par le travail favoriserait la réinsertion. Enfin, il a été estimé que le coût journalier d’incarcération serait plus faible que dans un établissement fermé.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas d’évasion. Les détenus possèdent une large liberté de mouvement et est instaurée entre eux et l’administration pénitentiaire « une confiance réciproque ». La responsabilisation du détenu par le travail lui est bénéfique. Il ne reste pas 22h sur 24 enfermé dans sa cellule, il a des horaires, du travail à fournir ce qui facilite par la suite à sa réinsertion sociale et professionnelle.
On retrouve ce phénomène des prisons ouvertes dans plusieurs pays européens. Au Danemark, 34% des détenus sont par exemple placés dans des prisons sans barreaux, alors qu’en Finlande, ce chiffre s’élève à 32% et en Suède à 24%